La thérapie ne semble pas forcément nécessaire, il existe bien d’autres manières d’évoluer dans sa vie, mais, comment faire avec ce qui nous agit et nous limite inconsciemment ?
Là se trouve l’intérêt de rencontrer un « psy ».
Les toutes premières raisons de consulter sont, souvent, la souffrance ou l’impression qu’à certains moments « ça pourrait ou devrait être plus simple ». La thérapie s’adresse à toute personne qui vit mal un quotidien devenu trop difficile à assumer, souffre de perturbations liées à des événements passés ou à une difficulté plus ponctuelle.
L’origine de la consultation peut être aussi la traversée de périodes de changement sur le plan personnel, familial, ou professionnel dans un des passages de la vie : adolescence, couple, parentalité, retraite.
Les manifestations qui amènent à consulter sont souvent des peurs, des angoisses répétitives, des relations de dépendance, des insomnies, des deuils non élaborés, l’absence de désir, et globalement un mal-être, une difficulté à vivre sa vie pleinement, un manque de confiance en soi.
Parfois un mal-être intérieur, un mal de vivre... « A quoi bon , » se traduisant par une sensation d’oppression, le sentiment d’être perdu et dont l’origine n’est pas clairement identifiée… Mais aussi une insensibilité à soi...ne pas trop sentir ou savoir ce qui ne va pas mais avoir des retours extérieurs, des situations de vie qui témoignent que ça pourrait probablement être « beaucoup mieux ».
Les déclinaisons en sont multiples :
Du manque de confiance en soi , des angoisses dans certaines situations, de l'anxiété, du stress, des états de déprime voir dépressifs.
Mais aussi du désintérêt pour tout, la peur de ne pas contrôler, des difficultés relationnelles, des difficultés à communiquer, des échecs amoureux , professionnels répétitifs, des phobies, des inhibitions, des troubles psychosomatiques, des chocs post-traumatiques etc...
A cela viennent parfois, et même souvent, s’ajouter des maux physiques : des douleurs, des insomnies ou des cauchemars, des troubles obsessionnels, des crises de panique…
En préambule je peux dire que, souvent, aller voir un « psy »... ce n’est pas simple.
Pour plusieurs raisons :
En premier lieu, les préjugés plus ou moins conscients.
Exemple : « c’est pour ceux qui vont vraiment mal… » ou la sale croyance : « dans la vie, quand on est fort, on doit se débrouiller seul »
Aller parler, à un inconnu, de nous même génère des craintes, et engendre, souvent, des détours divers et très variés...des façons d'éviter l'obstacle.
Pour ma part, la première chose à laquelle j’invite le ou la cliente (avec ce terme, il ne s’agit pas d’entendre une connotation marchande, mais pour signifier que le Client est acteur de sa thérapie et non pas passif comme induit par le mot « patient »), qui a fait le premier pas et rencontre le thérapeute, a être attentif-ve à son « feeling » avec lui.
Je rejoins Carl Rogers qui comptait principalement sur la personnalité du thérapeute et ses expériences. Pour ma part, je pense qu’avant d’être une technique, la pratique de la thérapie est un art.
Mais par ailleurs, le thérapeute a plusieurs approches, nombre d’outils et doit utiliser au mieux toutes ses compétences au service de la personne qui vient lui demander de l’aide, selon les difficultés.